Le coût du gaz naturel en France subit des fluctuations en moyenne tous les mois. Mais cela n’arrive pas comme par magie, car ce sont les autorités publiques qui décident de revoir à la hausse ou à la baisse le prix du gaz. Cela après avoir consulté la CRE (Commission de Régulation de l’Energie). Si le pouvoir public diminue, cela va dans l’intérêt du peuple, mais pourquoi augmenter ? Il faut comprendre qu’une augmentation prix du gaz résulte de plusieurs facteurs. En partie, l’on évoque les frais de production, d’acheminement, de transport et de vente du combustible.
Augmentation prix du gaz : qu’est-ce qui l’explique ?
En réalité, le prix du gaz se constitue de divers types de coûts, de taxes et contributions sur le gaz.
Les coûts
Ils sont répartis en deux classes à savoir les coûts d’approvisionnement du gaz et les coûts hors approvisionnement du gaz.
Les coûts d’approvisionnement du gaz
Ils font référence aux dépenses liées à l’achat du gaz. Ainsi, la variation des cours du pétrole au niveau du marché mondial et européen impacte fortement l’augmentation prix du gaz.
Les coûts hors approvisionnement du gaz
Ils font essentiellement référence à trois dépenses.
- Coûts d’acheminement : ce sont les frais entrant obligatoirement dans la gestion de transport et de distribution du gaz. Ils sont déterminés par le gouvernement et s’appliquent selon un même plan à l’ensemble des fournisseurs.
- Coûts de gestion commerciale ;
- Coûts de stockage du gaz : ils sont fixés par la CRE et servent pour ajuster selon la demande, la fourniture de gaz naturel.
Les taxes et contributions sur le gaz
De façon approximative, elles représentent 30 % des tarifs du gaz mis en place par le pouvoir exécutif au 1ᵉʳ janvier 2019. Elles sont diverses.
- La TICGN (Taxe Intérieure sur la Consommation de Gaz Naturel) : il revient aux fournisseurs d’énergie de la percevoir auprès des clients pour le compte des services douaniers. Elle connaît depuis 2014 une hausse très forte et est présentement estimée à 8,41 €/MWh.
- La CTA (Contribution Tarifaire d’Acheminement) : c’est le type de taxe qui est spécialement adressé au secteur de l’énergie. Elle sert dans le financement du régime de retraite des travailleurs des industries électriques et gazières.
- La TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée) : elle s’applique à deux niveaux et à des taux différents. Sur l’abonnement de gaz, elle vaut 5,5 % et sur le coût des kWh consommés, elle s’élève à 20 %.
Ainsi, l’augmentation prix du gaz s’explique par la hausse de l’un de ces éléments. Néanmoins, on retient de certaines analyses que la raison principale de cette augmentation serait la hausse du prix du gaz sur les marchés internationaux. Après tout, la France importe 99 % du gaz qu’elle utilise.
Prix du gaz : à qui revient le pouvoir de son augmentation ?
Comme expliqué ci-dessus, le prix du gaz est l’addition de plusieurs types de coûts sur l’ensemble des activités concernant le gaz naturel. Ceci depuis son extraction pour aboutir à sa consommation. Sur ce, chaque année, la CRE analyse ces différents frais. Sur la base des résultats, elle met à disposition des pouvoirs publics un plan de révision de la formule tarifaire du gaz.
C’est donc en partie la CRE qui définit l’augmentation prix du gaz. Ceci parce que par la suite, la liberté est donnée à Engie (fournisseur historique de gaz naturel) de modifier les grilles tarifaires. Ceci en faisant appliquer sa formule tarifaire. Pour ce faire, Engie saisit au préalable la CRE (3 semaines minimum avant la mise en vigueur de la révision).
Augmentation prix du gaz : comment l’éviter ?
Pour éviter la hausse du prix du gaz, les actions sont et peuvent être entreprises à divers niveaux.
Au niveau étatique
Dans l’optique de pouvoir mettre un frein à l’élévation des prix du gaz da janvier 2023, le pouvoir public français a penser au chèque énergie « exceptionnel ». Il est émis pour venir en aide aux plus modestes ménages. Ceci afin que ces derniers puissent venir à bout de la hausse du prix du gaz à venir.
En effet, ce chèque est destiné à une douzaine de millions de foyers en France. Cela revient à 4 ménages sur 10. L’État prévoit de le rendre effectif en fin d’année 2022 et le montant qui sera alloué aux ménages sera fonction de leurs ressources. Néanmoins, selon les estimations, les plus modestes ménages peuvent espérer entre 100 et 200 euros d’aide.
Au niveau des consommateurs
L’effet de l’augmentation prix du gaz peut être limité sur les factures d’énergie en faisant l’option d’une offre de gaz adaptée.
- Opter pour une offre de gaz à prix fixe : c’est une proposition commerciale permettant de se mettre à l’abri des fluctuations de prix des tarifs réglementés. Elle fait référence à un prix du kWh HT de gaz fixe sur un délai déterminé à la signature du contrat.
- Opter pour une offre de gaz à prix fixe et révisable à la baisse : elle donne droit à un prix du kWh fixe, qui ne subit pas l’augmentation prix du gaz. Mais elle peut être revue à la baisse un an après la signature du contrat. Les offres Engie « Tranquillité Gaz » en sont un exemple.
- Opter pour une offre de gaz à prix indexé : cette proposition garantie l’accès à un certain taux de réduction par rapport au prix hors taxe du kWh des tarifs réglementés du gaz. Mais elle ne se présente pas comme la meilleure solution pour contrer la hausse majeure du prix du gaz, car elle ne protège pas les abonnés de l’augmentation.
Est-il possible de prédire l’évolution du prix du gaz ?
Compte tenu des multiples facteurs entrant en ligne de compte dans le calcul des coûts du gaz, il n’est vraiment pas simple de prédire une augmentation prix du gaz. En dehors des coûts d’approvisionnement d’Engie, il faudrait rappeler les événements internationaux qui ne sont pas prévisibles.
Gardez surtout en tête que plus la demande globale en gaz naturel augmente et plus vous assisterez à une augmentation du prix de gaz. C’est la raison pour laquelle le début du printemps constitue un signe de la diminution du prix. Tout simplement parce que la demande chute, étant donné que la température permet d’arrêter l’usage du chauffage.